“WORKERS GAME”
MINI GALLERY, Amsterdam.
2016



Cette exposition est composée de trois série de travaux qui font écho à des principes visibles et reconnaissables d'espaces de chantiers et de travaux ouvriers.
Ciblé sur un travaille exclusif de la peinture, "Worker game" est une mise en lumières, une interprétation.

Cette première série s'articule autour de l'emploi du blanc d'Espagne.
Les ouvriers utilisent cette peinture à base de craie diluée à l'eau pour se cacher des regards indiscrets en l'étalant sur le coté interne de la vitre où ils travaillent.
La pratique de ce blanc de d'Espagne est caractérisée de façon picturale par les mouvements énergétiques du bras qui étalent dans toutes les directions et sur une vitre vierge le produit à l'aide d'une grosse éponge ou bien même directement à la main dans certains cas.
On peut apercevoir ces peintures dans tous les quartiers sur des surfaces de toutes tailles.
L'ouvrier partage donc aux yeux de tous, une peinture intimement liée à sont état, à sa condition et à ses émotions au moment où il agit.
Le protagoniste "artiste peintre ouvrier" nous offre, sans même s'en rendre compte, une peinture expressive abstraite en plein contexte urbain.
En s'appropriant cette technique, Pablo Tomek revisite cette pratique.

Dans notre volonté d'enfreindre la loi, nous prenons tout de même quelques précautions pour minimiser les dégâts engendrés.
Sur ces bâches plastique, employées par les ouvriers pour protéger le sol de tout accident, nous voyons des traces de peinture aléatoires au premiers plan, elles sont les résidus de ce qui nous a servie à peindre un graffiti sur un mur ou sur le store d'un commerce dans la rue.
Une fois ce graffiti effacé par la ville ou bien par le temps, que reste t'il ?
Cette série de peintures sur bâche sont les vestiges physique d'un acte disparu par la force des choses.
Nous avons ici affaire à une juxtaposition de la bâche employée, superposée sur un tirage photographique d'un détail du graffiti en question.

Installations sauvages peintes en collaboration avec des inconnus.
Cette série est basée sur le principe de peindre symboliquement donc très succinctement la "proposition module" d'un anonyme.
Ces installations peuvent nous êtres offertes à chaque coin de rue,
essentiellement composées de débarras, sac à gravas , mobiliers délaissés, tables de repassage, cartons, matelas ou autres encombrants, ces installations sont le fruit matériel d'un passé qui vise à être oublié par celui qui s'en débarrasse.
Les formes et les compositions de celles ci sont régies par la volonté de prendre le moins de place et d'espace possible sur nos chaussée afin de déranger le moins de monde possible.
A travers cette acte de rangement en public s'offre à Pablo Tomek des sculptures/installations d'un étonnant éclectisme.
Méthode où la peinture peut s'apparenter ici à du sabotage ou à de la dégradation, le but stipulé ici est bien " l'acte de collaboration ". Dès lors qu'il les peint, ces sculptures, initialement in-conscientisées et hasardeuses, sont considérées de manière plastique par l'artiste.